Les thérapies reichiennes et psychocorporelles
Les thérapies reichiennes et psychocorporelles considèrent le corps et son langage comme une porte d’entrée vers le mieux-être. Toutes s’appuient sur la théorie de Wilhelm Reich, selon laquelle une émotion refoulée s’accompagne toujours d’une rigidification des muscles, qu’il nomme “la cuirasse musculaire somatique.”
Car ce corps, qu’on a pris l’habitude de malmener, de maîtriser, afin de se fabriquer une image derrière laquelle on se cache, ce corps garderait la trace de nos blessures émotionnelles.
Comment donc ce corps sensible et expressif, ce corps rigide et noué porte-t-il notre identité et comment engage-t-il alors la rencontre ?
Exister signifie « sortir de », mais peut-on sortir de soi sans y être entré ? C’est au travers de nombreux tâtonnements faits de mille découvertes et retours en arrière, découragements et nouveaux élans que l’être humain va à la rencontre de lui-même et de son propre centre. Cette démarche répond à l’aspiration profonde de l’être humain à développer ses potentialités propres pour les offrir au monde. Dans cette perspective, être relié à soi, c’est bien sûr être relié aux autres et au monde et s’ouvrir au principe de sensibilité.
La sensibilité est une forme de reliance, une empathie à soi, à ce qui est, ce qui vit. Aller dans le sensible, privilégier l’écoute sensible, c’est entrer dans le ressenti, accepter d’être réceptif à l’égard du monde et du Réel qui n’a de cesse de nous parler différemment et de nous sur-prendre, c’est accepter d’être vide comme le moyeu d’une roue qui entraîne le véhicule, à la fois relié-e et seul-e.
Or, la peur détruit cette présence « sensible » au Réel et nous entraîne dans une émotion sans fond, une vie sans saveur, un mal-être profond.
Ailleurs énoncé par René Barbier, chercheur en Sciences Humaines (Paris VIII), le principe de sensibilité se décline en dix points-clés :
• L’enracinement dans l’attention et la présence nue ; développer une vision de reliance totalisante en toute situation ;
• La symbolique de la vie : savoir exister selon la logique de l’échange symbolique dans l’instant de la relation avec le monde et les autres : donner, recevoir, rendre. Savoir aussi habiter poétiquement le monde ;
• Vibrer : accepter d’être affecté par ce qui est sans apriori, être touché affectivement ;
• Être son corps : savoir observer le sensoriel et l’imaginaire (leurrant et créateur) en soi comme chez autrui ; libération des cuirasses
• Ne pas craindre d’entrer dans l’émotion, qu’elle quel soit.
• Réfléchir la vie en termes de paradoxes, créateurs de mouvement : art de la dialectique
• Accepter inconditionnellement l’autre dans une onde de compassion permanente, à découvrir dans l’action, le comportement et l’attitude justes
• Partir de principe de congruence à l’égard de soi-même, s’ouvrant sur la médiation ou le défi à l’égard de l’autre
• Laisser venir à nous le grand bleu : savoir vivre et méditer dans le silence des grands fonds sans image ni concept, avant toute parole ou toute action.
Programme délicat si l’on prend en compte le fait indéniable que notre corps garde les traces de l’histoire de nos peurs, de nos rétrécissements, de nos tensions, expériences de retenue et d’interdits, compensations et postures que nous adoptons pour nous adapter à notre environnement.
Toutefois, les thérapies reichiennes et psychocorporelles privilégieront le corps et ses manifestations (voix, respiration, mouvement et rythme, toucher, symbole, imaginaire créateur et sacré) et seront nos vecteurs privilégiés dans ce voyage qui allie l’expérience (ce que je ressens) corporelle, émotionnelle, verbale, symbolique et spirituelle.
Ici, alternant verbalisation du ressenti et travail corporel (relaxation, libération des émotions, massages thérapeutiques, travail sur la respiration, la dynamique des flux, la notion dedans/dehors, les types de présence, l’axialité, le geste,…et diverses transitions artistiques), nous renouons avec l’importance du mouvement, de la mobilisation corporelle.
Axes d’exploration pour vivre en conscience
• Corps-énergie et corps-cuirasse
• Trajectoire sociale et roman familal
• Sens-sensation, sens-sentiment, sens-signification, sens-direction
• Axe homme/femme : développement psycho-sexuel
• Axe mensonge-vérité : rencontrer l’autre librement
• Axe vie-mort : enjeu inscrit en nous par les périodes prénatale, natale et néonatale
• Axe profane-sacré : restaurer le dialogue entre le Moi et le Soi
Outils pour assouplir les cuirasses musculaires et libérer l’énergie vitale
• Thérapie psycho-corporelle néo-reichienne : bio-énergie, gestalt, massages, travail postural
• Analyse reichienne et Neurovégétothérapie